lundi 22 février 2010

Je suis heureux que ma mère soit vivante

Ouf. Lourd, troublant, étrange. Bien franchement, je ne sais pas quoi dire de ce long-métrage français, adapté d'un article de fait divers écrit par Emmanuel Carrère il y a une douzaine d'années. Surtout après un malaise constant de 1h30.

Le film retrace l'histoire de deux frères, Patrick et Tommy, dans leur vie d'enfants abandonnés par leur mère et adoptés par un couple de bonne famille. Avec des scènes dans le passé et le présent, on voit l'enfance des deux garçons avec leur mère biologique, les procédures d'adoption, la vie adolescente et enfin le début de l'âge adulte, où Tommy (renommé Thomas) décide qu'il reprend contact avec sa vraie mère. Tout cela sur fond de crise d'identité et de rébellion de celui qui ne sait plus ce qu'il est devenu.

Le film, alors qu'il traite de thèmes très à-fleur-de-peau (l'adoption et l'identité), a pourtant une absence d'émotions qui m'a dérangée, une dureté dans les dialogues qui, à mon avis, n'est pas toujours justifiée. Il faut dire que la réalisation, très sèche, et l'absence de musique ont de quoi créer un profond malaise, qui tient jusqu'au bout.

Pour tout vous dire, je trouve que les raisons pour lesquelles Thomas perd les pédales ne tiennent pas la route. Je ne comprends pas les réactions de son personnage, ni celles de sa mère, ni pourquoi il persiste autant et avec autant de rage - lui qui a pourtant été bien élevé dans une nouvelle famille aimante. Je ne comprends pas pourquoi il en veut à sa vraie mère, puis pourquoi il est heureux qu'elle soit vivante - une contradiction mal illustrée dans le long-métrage. Bref, je considère que c'est un film qui se cherche, qui veut montrer la vie d'un adolescent troublé sans aborder toutes les facettes du problème - ou alors, en les abordant sans bien les maîtriser. Il y a quelque chose qui cloche.

Résultat, Je suis heureux que ma mère soit vivante manque de fini. Quelques personnages sont pourtant intéressants (les enfants, entre autres), et l'interprétation de Vincent Rottiers, le Thomas de 20 ans, a de la classe; c'est d'ailleurs, à mon avis, une tête à suivre dans le cinéma français.

Mais je persiste en disant que je ne suis pas emballée. Est-ce que le film vaut une écoute? Je vous conseille autre chose avant...

3 commentaires:

  1. Ouin, pas convaincue ! Je pense que je vais passer mon tour ;)

    RépondreSupprimer
  2. Oui, en effet je n'ai pas trop aimé...

    RépondreSupprimer
  3. Geneviève et Al Capitaine, vous devriez écouter J'ai tué ma mère car ça parle aussi d'un ado qui aime et hais sa mère...je l'ai vu et je le trouve réussi, alors vous pourriez comparer le sujet avec le film que vous avez vu ici (je suis heureux que ma mere soit vivante).

    RépondreSupprimer