lundi 1 février 2010

La Donation: bouche bée

Je vous assure, c'est l'un des meilleurs films québécois que j'aie vus. Je prends le risque de le comparer à L'Âge des ténèbres, en moins moderne, plus épuré, et de loin plus silencieux.

Quelle lenteur! Quels paysages! L'Abitibi, Normétal plus précisément, dans le bruissement des arbres, les routes longues et vides, les gens simples. Que dire d'Élise Guilbault, sinon que son rôle de médecin remplaçante dans un village reculé lui colle tout à fait à la peau? Je ne vous en dirai pas plus, pour ne livrer aucun indice sur ce film qu'il faut découvrir en n'ayant aucune idée de ce qui nous attend.

Si au début du long-métrage je n'ai pas cru aux phrases un peu mécaniques et à la caméra immobile, le scénario, la photographie et les silences, très marquants, ont rapidement gagné ma curiosité de cinéaste avertie. Si bien que ce qui m'avait un peu embêtée s'est avéré être l'essence même du film, sa trace artistique.

Bernard Émond livre ici un film juste, troublant sans être explicite, extrêmement lent, humain, qui soulève des questions profondes (mort, identité, vie) dans un mininum de mots. Vraiment, je vous suggère une écoute attentive de La Donation.

2 commentaires:

  1. C'est le fun que tu l'ai aimé, ça donne envie de le voir. D'ailleurs, j'en avais parlé dans le passé car j'avais très apprécié la Neuvaine (dont La Donation est la suite):

    http://cousins-cinephiles.blogspot.com/2009/09/une-suite-pour-la-neuvaine.html

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  2. La soeur a vu le 2, la cousine a vu le 1, donc je vais écouter le 1 et le 2.

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