jeudi 15 juillet 2010

Une surprise, une petite déception

Das Weisse Band (Le ruban blanc)

Cousine et moi attendions depuis longtemps le moment idéal pour se plonger dans ce film de l'Allemand Michael Haneke, qui s'est mérité une palme d'or à Cannes en 2009. Pour moi, ce long-métrage était une curiosité, une découverte assurée.

Verdict? Je suis à la fois impressionnée, déçue et perplexe. Cette histoire d'un petit village allemand, perturbé par des événements sordides quelque temps avant la Première guerre mondiale, est narrée par un professeur s'étant retrouvé malgré lui plongé dans les événements. Meurtres, disparitions, vengeance sont le lot des villageois, qui perdent toute confiance les uns dans les autres.

La photographie, en noir et blanc, est irréprochable, certes. L'histoire, menée avec un rythme lent et insidieux, est remarquable. Le thème terrible de la montée de la haine en Allemagne donne des frissons. Mais le film est très long (presque deux heures trente), les personnages si innombrables qu'on s'y perd (et qu'on doit arrêter le film pour en discuter) et, comble de l'inconcevable, le scénario finit en queue de poisson. Même si l'atmosphère d'angoisse, de haine et de peur est excellente, il reste qu'aucune émotion ne m'a traversé le coeur en deux heures de cinéma. Le film est d'une froideur qui frôle l'insensibilité. À savoir si un tel sentiment est le gage d'un long-métrage réussi, je vous laisse répondre vous-même à cette question...

Le déclin de l'empire américain


Quelle surprise que ce film québécois des années 80! Jamais je n'aurais cru avoir affaire à une histoire de triangles amoureux et de sexe à la sauce Arcand, le tout dans un décor simple sans fioritures.

Entre autres appréciations, j'ai beaucoup aimé le jeu des acteurs, très naturel, et le scénario qui en laisse de plus en plus savoir sur les travers et les gaffes de ces amoureux du sexe. Quatre femmes, quatre ou cinq hommes, deux jours dans un chalet: il n'en faut pas plus pour que la vérité de toute une vie soit mise au jour.

Même si j'ai bien aimé le style, les propos choquants des personnages, il y a quand même un petit quelque chose qui m'empêche de crier au génie. Mais rassurez-vous, voilà un très bon film pour rire, s'outrer, s'émouvoir et, surtout, pour réaliser que l'être humain peut être bien imparfait.

1 commentaire:

  1. Ma foi, que dire... je suis 100% d'accord en ce qui concerne les deux films.

    En ce qui concerne le Ruban Blanc, c'est très dommage car tout les éléments étaient présent pour faire en sorte que ce film soit très bon, malheureusement, comme le dit si bien Geneviève, l'émotion de traverse pas l'écran.....

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