mercredi 20 avril 2011

Borderline, frissons

Cette critique ne sera pas intellectuelle. Elle sera aussi poignante, aussi tordue que peut l'être Borderline, film québécois tiré des livres de Marie-Sissi Labrèche et que je viens de terminer en voulant que ça continue. Encore et encore.

À trente ans, Kiki décide de nous raconter sa vie. Son enfance déchirée avec sa mère folle et sa grand-mère qui fait de son mieux. Puis sa jeune vingtaine où elle est tout sauf un ange, débauchée, saôule à longueur de journée. Et enfin sa vie d'aujourd'hui, femme calmée, bientôt maîtrisée en littérature, écrivaine qui cherche ses mots, bourrée de talent mais profondément cicatrisée. L'enfance pognée dans la gorge mais assez lucide pour vouloir finir par s'en débarrasser.

Voilà ce qu'est Borderline. Du sexe, des silences, des questions, de la solitude mais si peu de larmes: un film qui nous rentre dedans, qui vient nous chercher plus loin que les tripes, à la photographie délectable et scénarisé avec un doigté de dentelle. Isabelle Blais y est exceptionnelle, du jamais vu. Il y a de quoi vibrer avec elle jusqu'à ce que la fin arrive et qu'on se demande pourquoi il faut qu'un jour les films finissent.

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