mardi 27 décembre 2011

Le retour de Cousine

Un retour en force pour Cousine qui a, bien malgré elle, négligé le blog pendant les derniers mois. Oui, maintenant que ma scolarité est (presque) terminée, j'aurai maintenant plein de temps à consacrer à l'écoute de films et de documentaires!!!! Surtout que je me suis fixé un défi personnel pour l'année à venir: celui d'écouter TOUS les documentaires disponibles sur Netflix. Et c'est déjà commencé. Pourquoi? Parce qu'ils m'intéressent presque tous, et aussi, pour voir s'ils auront une influence sur ma perception des choses. Autrement dit, est-ce que j'aurai changé, dans un an, après toutes ces écoutes? Voici donc mes deux premiers documentaires de ce qui sera, je l'espère, une longue série (faut que je tienne le coup quoi!).



#1 - The Red Chapel

Un étrange film à propos d'une troupe de comédiens danois qui vont en Corée du Nord pour un "échange culturel". Même si j'ai tout de même apprécié ce film, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Il y a plusieurs éléments qui portent à confusion. Premièrement, le motif même du voyage: ont-ils accepté ce voyage pour se foutre de la gueule des Nord-Coréens, pour les défier, ou par pur défi personnel? Ensuite, si certains éléments relèvent brillamment l'étrangeté du pays, d'autres semblent tout simplement douteux (pourquoi apporter un kit à pizza au four comme cadeau au Grand Leader...?). Bref, une étrange intrusion dans un pays étrange.



#2 - Food Inc


Vraiment un beau documentaire. Ça fesse!!! Mais on a le droit de savoir. En quelque sorte, le devoir de savoir. Personnellement, j'avais déjà l'impression que quelque chose clochait. Juste en allant chez St-Hubert par exemple, en voyant toutes ces carcasses de poulet y passer... en une seule soirée... dans un seul St-Hubert parmi des centaines... Ce film nous montre donc ce qui se passe avec cette carcasse AVANT son arrivée dans notre assiette. Mais ce que j'ai apprécié le plus c'est qu'on ne nous montre pas seulement une image négative, on nous démontre que les choses peuvent changer pour le mieux en insistant sur le fait que, en tant que consommateur, on peut faire la différence. Chapeau!! Car selon moi, le discours habituellement pessimiste des environnementalistes ne touche pas les gens. Ils n'ont pas besoin de se faire culpabiliser, mais plutôt d'être sensibilisés avec un grain de positif et d'espoir. Un défi pas toujours facile à relever. Cousin avait d'ailleurs apprécié ce film dans le passé.

mardi 20 décembre 2011

Pina Bausch en dose magistrale

Belle curiosité que ce documentaire allemand consacré à la défunte chorégraphe Pina Bausch, qui a donné son accord, peu avant sa mort en 2009, pour que soit réalisé cet hommage tout en grâce et en douceur sur quatre de ses oeuvres-phare. Une belle façon de se familiariser avec le monde souvent hermétique de la danse, mais aussi avec le travail du corps qui exige une maîtrise indéniable.

dimanche 11 décembre 2011

De retour sous les projecteurs

Oui, de retour car il y a bien longtemps que je n'ai pas fait mon devoir de cinéphile, ma foi — les écoutes étant rares ces temps-ci. Beaucoup de travail et d'insomnie plus tard, voici donc trois critiques de trois films fort différents, chacun trimballant un thème puissant qui laisse tout sauf indifférent — plutôt émue, pantoise et... lassée.

Monsieur Lazhar (Philippe Falardeau, 2011)

Ce n'est plus un secret pour personne, Monsieur Lazhar est un grand film. Un grand. De ceux qui vous transportent par leur scénario sans accroc, de ceux qui vous font rire et sourire et pleurer parce qu'ils ne sont que délicatesse. Cette histoire d'un professeur algérien qui remplace à pied levé une enseignante dans une école primaire de Montréal est d'un réalisme tel qu'on se prend à imaginer ce qu'aurait été notre propre enfance si une telle personne avait croisé notre route. Des dictées de Balzac, des discussions sur Alger et de beaux silences partagés, autant de petits détails qui charment et tissent la trame d'un long-métrage émouvant. Et que dire de l'interprétation des deux principaux jeunes, Alice et Simon? Ils sont parfaits. Sans fausse note. Vrais. Tout comme leur classe, les autres professeurs, les scènes de corridors et les batailles d'élèves. Avec Monsieur Lazhar (adapté de la pièce de théâtre d'Évelyne de la Chenelière), Philippe Falardeau réussit à nous parler de la mort, de l'immigration, de l'enfance, de l'éducation sans tomber dans les pièges faciles du genre, qu'on s'émerveille d'ailleurs de ne pas voir à l'écran. De quoi sortir du cinéma on ne peut plus ravi — et la larme à l'oeil.

The Illusionnist (Neil Burger, 2006)

Ce qu'on ne ferait pas pour l'amour. C'est ce qu'on se demande après avoir vu cet impressionnant long-métrage américain, basé sur l'amour d'un illusionniste pour une femme issue de l'aristocratie et en théorie inaccessible. Mais détrompez-vous, là n'est pas le principal attrait du film: car la grande qualité — ou le grand défaut, me direz-vous — de The Illusionnist est qu'il oscille sans arrêt entre réalité et imaginaire, usant d'une image magnifique, d'un solide scénario et d'une bonne reconstitution historique dans le Vienne du début du siècle. Le controversé illusionniste Eisenheim (Edward Norton, que Fight Club a rendu célèbre) donne des spectacles où se rendent les curieux et nigauds de la ville; mais ses techniques sèment le doute, effraient surtout. De quoi le rendre indésirable... À ses côtés on retrouve l'excellent Paul Giamatti en inspecteur (mon coup de coeur) de même que la douce Jessica Biel, qui transcendent ici le cliché que l'on prête souvent au cinéma hollywoodien. Les coups de théâtre nous tombent sur la tête sans qu'on les voie venir et les énigmes présentées par l'illusionniste sont si bien bâties qu'on se laisse prendre au jeu. Je ne suis pas friande des films dits d'amour, mais quand ils sont traités avec autant de mystère et d'imagination, laissant une place minime aux grandes démonstrations d'affection, je suis tout à fait preneuse. À voir: la fin laisse pantois.

The Tree (Bertuccelli, 2010)

Ils sont rares, mais ils existent: les films que je n'aime pas et qui m'ennuient au point de les arrêter en plein milieu. The Tree en fait malheureusement partie. Pourtant, ce n'est pas faute de bonne idée, puisque cette histoire d'une famille frappée par le deuil et dont l'arbre voisin de la maison symbolise le père parti trop vite aurait pu être puissante. Surtout que le jeu des enfants, plus crédible que celui de l'indifférente Charlotte Gainsbourg, donne une belle portée à leurs dialogues de grands. Mais le paysage australien se fait discret, la symbolique prend des proportions absurdes et le tout tourne en rond. Devient ridicule, même. Pour tout vous dire, j'avais le fou rire dans les scènes supposément dramatiques. Certaines critiques lui prêtent une «variation émouvante» sur le thème du deuil, mais à mon humble avis, quelque chose manque à The Tree pour en faire un tel éloge. Une étincelle, quoi.

Cadeau de Noël de Cousin

Je vous offre ici ma compilation ultime des musiques de Noël.

Je l'ai faite voilà un an ou deux et j'y ai réuni les meilleures versions que j'ai pu trouver des «tounes» de Noël que nous connaissons.

Mon but était que chaque chanson représente le plus possible l'authenticité et la magie de Noël par leur ambiance et leurs arrangements. Il y a donc des versions françaises, anglaises et des versions instrumentales. J'ai parfois mis plusieurs versions en une seule chanson; par exemple Mon beau sapin a trois segments différents, tout simplement parce que ça «fittait» et que c'était beau.

L'idée m'est venue parce que j'aime les musiques de Noël mais qu'il est pratiquement impossible de trouver un CD de Noël qui correspond à la vision que j'en ai. Il y a toujours des «tounes» ou des versions qui ne sont pas intéressantes du tout. J'ai eu beau faire des écoutes chez Archambault, je n'ai jamais trouvé ce CD ultime qui me convenait. Alors je l'ai fait moi-même! Et j'en suis pleinement satisfait et j'ai envie de le partager avec vous.

Précision: je n'ai pas "fait" la musique, ce sont des tounes que j'ai trouvé sur internet et que j'ai compilées.

Petit défi pour les cinéphiles: une des chansons vient de la bande sonore d'un film. Si vous le trouvez, bravo!

Voici le lien:

Compilation Noël

Vous devez appuyer sur le bouton bleu "download now" et attendre 90 secondes en choisissant l'option "slow download".

Enjoy!

dimanche 4 décembre 2011

Surprise inattentue

1. The Human Centipede II

C'est ça la surprise. Je dis ça parce que normalement, les suites, surtout d'un film qui n'était quand même pas un chef d'oeuvre, ne sont pas très bonnes. On a toujours ce gros doute qui se confirme 90 % du temps.

Pas ici. Au contraire, j'ai eu l'impression que le premier n'était que la première partie d'une oeuvre importante qu'il reste à terminer, avec le troisième qui va compléter la trilogie et qui, selon le réalisateur, sera le pire et... son préféré.

Le deuxième est selon moi une oeuvre majeure sur la scène de l'horreur. C'est traumatisant et troublant, mais justement, tellement réussi que c'est savoureux à souhait. Le premier film ne semble servir, et c'est son but, qu'à préparer le terrain pour «monsieur-madame-tout-le-monde» afin de poursuivre l'oeuvre de manière beaucoup plus intense — et différente — avec le deuxième. Et sachant que le troisième va supposément aller encore plus loin que le 2, j'ai trop hâte de voir ça.

Bref, si vous êtes amateur d'horreur, vous DEVEZ écouter ce film, mais il est impératif de voir le premier avant car il fait partie intégrante de l'histoire du deuxième. Je dois admettre, c'est plaisant d'écouter un vrai bon film d'horreur.


2. Stephen King: The Dark Half

Je poursuis ici mon «trip» avec ce film qui ne m'a pas beaucoup impressionné. L'expression «tiré par les cheveux» m'est passée par la tête en approchant de la fin du film. L'idée de base n'est pas mauvaise, mais je trouve que ça vire d'une manière, je sais pas quoi... j'ai perdu mon intéret petit à petit. On dirait que ça devient «typique» par rapport à l'idée de base. Et pour la fameuse ambiance, elle n'était pas non plus au rendez-vous ben ben.

Donc pour moi, c'est un des moins bon. Mais c'est sans doute plus personnel, alors je ne vous dirai pas de ne pas le voir s'il vous intrigue.

Ha oui, le film est adapté et réalisé par nul autre que Georges A. Romero! Celui qui a fait la légendaire série des Living Dead! Mais je constate ici que ce nom n'est pas un gage de réussite à tous coups (même son quatrième film de zombie avait pris un «drop» important).

3. Stephen King: Sleepwalkers

Ici, l'ambiance y était un peu plus, mais ce film recèle des longueurs et prend du temps à aboutir vers cette fin à laquelle on ne pouvait que s'attendre. Donc encore ici, je n'ai pas trop aimé. Je dirais que c'est un des plus typiques de SK — ça me rappelle Silver Bullet. On dirait un film d'horreur tout ce qu'il y a de plus basique.

Je n'ai pas plus de choses à en dire, c'est ça qui est ça!